Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :guide


Page 1 - 5 sur un total de 15 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


1. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

...grave;re montrait son édifice en jetant une tache d’ocre sur un fond de verdure . j’aurais voulu voir du gibier mais l’heure était déjà trop tardive pour les perdreaux et les pintades qui avaient regagné le couvert . pourtant ils étaient là il y avait des empreintes et des laissées toutes fraîches . le bruit du moteur les effrayait peut-être . deux ou trois fois nous avons trouvé la route coupée . des ponceaux de bois avaient été détruits par un feu de brousse . comme nous étions au début de la saison sèche, il y avait peu d’eau dans les marigots mais il fallait chercher un autre passage . l’auto grise se transformait alors en véhicule tous-terrains et passait l’obstacle cahin-caha pour reprendre un peu plus loin le chemin de roulement . nous étions bien obligés de descendre pour soulager les ressorts, guider le chauffeur et, éventuellement, pousser la voiture ou déplacer des pierres . c’est au cours d’un de ces exercices que notre odorat fut frappé par une forte odeur de charogne et nous avons découvert à quelques pas de nous un espace d’une dizaine de mètres-carrés où l’herbe avait complètement disparu et le sol apparaissait piétiné . accrochés à des épineux pendaient quelques petits lambeaux de peau recouverte de poils . très probablement des lions avaient abattu une proie en cet endroit et leur repas, prolongé ultérieurement par le festin de tous les charognards du coin, avait dû être l’occasion d’une telle sarabande que toute la végétation avait été balayée et le sol lui-même s’était comme imprégné de sang et de matières organiques . nous n&rsq...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...eureusement sans gravité, qui a mis les trois-quarts de la population au lit pendant quinze jours . peu après notre arrivée sur l’archipel s’est déclarée une épidémie d’oreillons qui a atteint toutes les tranches d’âge . et là j’avoue être la proie du doute et des remords car je me demande si ce ne sont pas mes propres enfants qui en ont été l’origine… ce qui me console c’est d’avoir appris plus tard qu’il y a eu autant de naissances, sinon plus, qu’autrefois… cependant la vie était assez austère et nous n’avions guère d’autres distractions que des réunions entre amis . nous ne pouvions pas pratiquer de sports d’hiver car le vent chassait la neige des sommets pour l’entasser dans des vallonnements et surtout parce que personne ne s’y intéressait vraiment pour nous guider par son expérience . il était possible de jouer au tennis si le temps le permettait. mais c’était principalement la chasse à langlade ou miquelon et la pêche dans les étangs qui nous offraient des occasions de sortie . quelquefois des pêcheurs professionnels nous emmenaient en mer sur leurs doris pêcher la morue . c’étaient des journées bien remplies . rendez-vous à deux heures du matin, chargement rapide du bateau, départ précipité en pleine nuit pour arriver aux bons endroits avant les concurrents, attente du petit jour au mouillage et enfin pêche avec une ligne dans chaque main . cela mordait très bien et il n’y avait aucune finesse, ni pour ferrer ni pour amener des gros poissons . mais il fallait sans arrêt les remonter un à un par cinquante mètres de fond . il y avait-là de quoi durcir ses biceps en faisant ce métier t...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Deuxième métier : planteur de tabac

...n, bovin, porcin ou ovin, seuls les cabris et les animaux sauvages n’attrapent pas la maladie du sommeil. le gibier n’est capturé qu’en fin de saison sèche au cours des feux de brousse et seuls, quelques rares piégeurs parviennent à prendre dans leurs pièges des antilopes et des phacochères qu’ils vendent très cher. aussi, en plus de leur salaire, je fournis à mes manœuvres de la viande de chasse une fois par semaine. c’est pourquoi, le dimanche matin je pars à quatre heures avec deux pisteurs et une dizaine de porteurs vers la savane boisée, loin des lieux habités. vers six heures, alors que le soleil flamboie derrière les collines bleutées et que, dans un léger brouillard, s’évapore la rosée matinale, nous arrivons sur les terrains de chasse. les pisteurs ont l’art de déchiffrer les traces qui sillonnent le sol pour guider silencieusement et à contre vent notre petit safari jusqu’à portée de tir. là il faut que j’arrive à distinguer les animaux dont le mimétisme avec la végétation rend la présence difficilement visible. souvent, à mes débuts, je laissais échapper un troupeau que je n’avais su voir à temps. par la suite, j’ai acquis de l’expérience et, presque aussi rapidement que le pisteur, mon œil est attiré par une oreille ou une queue qui en bougeant pour chasser les mouches, me faisait reconnaître un animal, puis tout le troupeau. je ne tire que les males, toujours en surnombre par rapport aux femelles et je limite ma chasse à deux buffles ou trois antilopes. l’animal est dépecé sur place, la viande transportée vers la plantation par les porteurs. je conserve, pour ma famille, les faux-filets, les filets et les abats...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Troisième métier : mécanicien

..., mais en prenant des risques, car les haoussas voyaient d'un mauvais œil leurs bénéfices diminuer. d'autre part, la société continuait de péricliter et il y avait déjà des licenciements parmi les agents français. même monsieur brunat partit dans la société concurrente de berbérati. maman n'ayant plus assez d'acheteurs pour ses légumes a quitté la plantation pour aller travailler dans la factorie à bouar. cette ville, plus importante que carnot, bénéficie d'un meilleur climat et possède une école primaire où bernard pût suivre des études. claude a rejoint la plantation pour cultiver des patates douces. il avait obtenu de l'intendant militaire de la garnison de bouar un accord verbal pour l'achat de trente tonnes de ces tubercules. de mon côté, je suis parti à baïbokoum où monsieur vincenti, un guide de chasse, m'avait proposé de l'aider à guider ses trop nombreux clients. c'est ainsi que j'ai quitté ce métier de mécanicien sans me douter que cette spécialité me serait bénéfique plus...


5. Daniel Chauvigné ⌘ Quatrième métier : guide de chasse

...daniel chauvigné ⌘ quatrième métier : guide de chasse jean vincenti est un vieux broussard, ancien sous-officier des troupes coloniales, qui a roulé sa bosse dans de nombreux pays de la france d'outre-mer. finalement, il s'est installé, avec son épouse, à baïbokoum où il avait monté un safari de chasse déjà très renommé. situé à mi-distance entre fort-lamy et bangui, le poste de baïbokoum est la charnière entre la forêt équatoriale oubanguienne et la steppe sablonneuse tchadienne. cette position géographique et climatique permet le regroupement d'une faune très variée qui attire les amateurs de grande chasse. malgré ses cinquante cinq ans - ce qui me paraissait vieux - jean a insisté pour que je l'appelle par son prénom et que je le tutoie. cela, selon lui, importait beaucoup pour la clientèle et estompait nos rapports de patron à employé, dans ce métier très dangereux où la plus grande confiance se devait l'un pour l'autre. cependant, il est très rigoureux sur la discipline de chasse, le tir et il m'a fait passer le serment de guide de chasse qui se résume en trois phrases : - je jure de protéger des attaques animales, tout homme, au risque de ma vie. - je jure de poursuivre et d'achever tout buffle ou éléphant blessé. - je jure de respecter les lois inhérentes à la chasse et ne pas faire de massacres inutiles. ensuite, il m'a indiqué, sur une carte, les différents lieux de pâturage des espèces animales du secteur. il m'a initié également sur les différents points vitaux où il faut tirer les animaux pour les foudroyer, sans les faire souffrir. l'éléphant et surtout le buffle étant les animaux les plus dangereux, il faut conna&icir...