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1. Europe🗼 Coulombiers selon Claude

...lus précis, présentait un intérêt tout différent et une singulière activité. d'abord il se divisait nettement, le long du méridien de la nationale 11, en deux zones complémentaires : zone est étalait les commerces, zone ouest les établissements publics et religieux. ce "haut du bourg" était donc particulièrement actif, puisque chacun devait obligatoirement s'y rendre pour les emplettes journalières ou pour remplir ses devoirs de citoyen et de paroissien.en effet, remontant ce versant, vous pouviez faire vos achats à l'épicerie métanet accoudée au pont, puis chez le charcutier à deux pas de là et le vendredi, chez le poissonnier qui garait sa camionnette dans un recoin de murs devant l'atelier-boutique "électricité pour tous" que tenait un jeune infirme calme et sympathique. puis, toujours plus haut en amont, vous passiez au champ de foire (existe encore bien que rétréci par une "allée de dégagement") où un vieux de la vieille (et de verdun ...) bougonnait à longueur de journées sous un hangar de "mécanique générale" encombré de toutes sortes de machines agricoles et outils plus ou moins "grippés" comme disait la bonne de grand-mère. derrière cette cour des miracles se trouvait un cabanon, le "domaine municipal", qui abritait le corbillard et ... la prison, une cellule ouverte aux vents dont le garde champêtre avait la clé et la haute administration. a quelques pas de là, vous arriviez devant une suite de petits bâtiment plutôt pansus toujours très achalandés : "la taverne d'or" (avec "chambres à l’étage"), le café guérineau et sa minuscule terrasse, la boulangerie sur laquelle régnait une formidable mégère, un bottier et...


2. Auguste 📖 Foires de Tours

...auguste 📖 foires de tours un texte d'auguste chauvigné : origines, importance et durée des anciennes foires de tours . 1885 ...


3. Claude 🎓 Nous autres de Coulignan

...tre plus précis, présentait un intérêt tout différent et une singulière activité. d'abord il se divisait nettement, le long du méridien de la nationale 11, en deux zones complémentaires : zone est étalait les commerces, zone ouest les établissements publics et religieux. ce "haut du bourg" était donc particulièrement actif, puisque chacun devait obligatoirement s'y rendre pour les emplettes journalières ou pour remplir ses devoirs de citoyen et de paroissien. en effet, remontant ce versant, vous pouviez faire vos achats à l'épicerie métanet accoudée au pont, puis chez le charcutier à deux pas de là et le vendredi, chez le poissonnier qui garait sa camionnette dans un recoin de murs devant l'atelier-boutique "electricité pour tous" que tenait un jeune infirme calme et sympathique. puis, toujours plus haut en amont, vous passiez au champ de foire (existe encore bien que rétréci par une "allée de dégagement") où un vieux de la vieille (et de verdun ...) bougonnait à longueur de journées sous un hangar de "mécanique générale" encombré de toutes sortes de machines agricoles et outils plus ou moins "grippés" comme disait la bonne de grand-mère. derrière cette cour des miracles se trouvait un cabanon, le "domaine municipal", qui abritait le corbillard et ... la prison, une cellule ouverte aux vents dont le garde champêtre avait la clé et la haute administration. a quelques pas de là, vous arriviez devant une suite de petits bâtiment plutôt pansus toujours très achalandés : "la taverne d'or" (avec "chambres à l'etage"), le café guérineau et sa minuscule terrasse, la boulangerie sur laquelle régnait une formidable mégère, un bottier et sa non moins...


4. Claude 🎓 Charlu

... pile de bois puis jetée à grande volée par dessus la murette dans le verger. une autre fois, peu avant cet incident, un commis de la gare qui livrait un paquet l'avait vu s'enfuir frénétiquement comme un mulot effrayé sous ces mêmes bûches. charlu, comme on dit à coulignan, "perdait la ciboulette". notre pauvre camarade ! cela nous attristait tout de même un peu. enfin, de plus en plus souvent, il s'exhibait ou bien oubliait de fermer sa braguette, laissant pendre minablement son instrument aux yeux de tous, et se promenait ainsi jusqu'au moment où, enfin, quelqu'un l'obligeait à se remettre en ordre. oui, tout le monde s'accordait à dire que charlu "dérangeait de là-haut". nous, les gosses, nous savions cela depuis longtemps. depuis cette fin d'après-midi, après l'école, quand nous nous étions arrêtés dans un coin ombragé du champ de foire pour assister à la démonstration que charlu nous donna de sa virilité : il se masturba magistralement devant nous autres, ployés sous les rires et qui l'exhortions à qui mieux mieux. et nenette n'était pas la dernière à partager notre jubilation tapageuse. mais bientôt, les efforts de charlu et nos vociférations provocant leur effet, notre joyeuse bande de lurons se sentit gênée, notre embarras s'accrût et, effrayés de notre audace et des râles de notre camarade, nous avions pris la fuite laissant là charlu hagard et pantelant. ce printemps 1939, charlu ne vint que de façon intermittente à l'école. oh, il nous attendait toujours le matin sur le pas de sa porte, assis et la tête entre ses genoux, nous regardant par dessous comme une bête au zoo, et puis, d'un seul coup, il se détendait pour se ruer et courir nous expliquer à force...


5. Claude 🎓 La résistance du Père Fauchereau

...rin, c'était un vivant monument. mais il ne pouvait trop s'attarder et bientôt continuait sa ronde. a travers bois et pardessus le ruisseau, il arrivait à la bicoque de martin, le bottier, qui attendait souvent au pied d'un poirier au lieu de ressemeler. les deux vétérans reprenaient alors le fil à peine interrompu de verdun - l'exposition coloniale - février 34 - les cent familles - etc, le tout pimenté de nouvelles locales. et ils arrosaient leur discussion d'un petit coup du cru. oh ! ils n'étaient pas toujours d'accord. en fait, ils n'étaient presque jamais d'accord, le père fauchereau remontant à madagascar, tandis que martin, socialisant jusqu'à la gauche, restait fermement anti-colonial; celui-ci honnissait le curé, celui-là lui taillait ses treilles; l'un votait rouge et l'autre ne votait plus. mais que la girouette tourne sur la saison, les récoltes prochaines, la foire au bétail, alors ils se retrouvaient sur un terrain commun. le chemin des dames les raccordaient et la piquette aussi naturellement : ils se quittaient bons amis. plus haut sur la colline, entre la route de marseault et la ligne de chemin de fer, une toute petite vigne attendait le père fauchereau. coincée au milieu des haies où piaillaient les merles et les grives qui se disputaient les mûres, cette vigne appartenait à la comtesse qui exigeait les derniers engrais industriels pour ses "domaines". il faut vous dire que la comtesse déménageait un peu mais comme elle possédait quelques biens à poitiers (une manufacture de meubles, je crois) ses lubies modernistes (engrais au lieu de fumier et groupe électrogène pour éclairer l'étable) étaient plus au moins tolérées par les villageois. le père fauchereau ronchonnait "tsi méti, tsi méti !" (quelque...