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11. Jacques ✎ Boivre : L'abbaye du Pin

...me de lavausseau dit qu’on aurait mieux fait de se détourner et d’aller à vouillé où il y a un médecin. - trois lieues de plus… il aurait fallu y passer la nuit. - alors nous la laisserons chez la sage-femme de béruges. - mais tu sais bien qu’elle est morte ! - non, je ne le savais pas. - a ce qu’il paraît, son ventre était plein d’eau… - bonnes gens ! - pourtant, elle n’en buvait jamais ! tu te souviens de tous les tonneaux de vin et de cidre que nous avons déchargés chez elle depuis dix ans ? - allez donc comprendre... le valet marcha en silence pendant quelques instants, mais la destinée paradoxale de la sage-femme de béruges était un sujet de préoccupation accessoire qui s’effaçait devant le problème urgent de l’heure présente. la femme étrangère… la mère… dit-il. oui. hue ! dia ! dia ! tu ne vois donc pas la pierre ?… non ?... eh bien elle n’arrivera pas vivante à poitiers… nous allons la déposer chez les dames blanches. le coche était maintenant parvenu en haut de la côte. assis sur le marchepied, les passagers décrottaient leurs chaussures de la pointe de leurs couteaux. la route était entrée dans la forêt, le sol y était moins mou, aussi le cocher, dès qu’il vit que tout le monde avait repris sa place lança-t-il ses chevaux au trot. mais peu de temps après il abandonna la route pour bifurquer sur la droite par un petit chemin qui descendait en serpentant sous la voûte de grands chênes. j’atteindrai béruges vers les bas… cria le cocher pour calmer les inquiétudes de ses voyageurs au cas où le valet ne leur aurait pas expliqué les raisons de ce changement de direction. au bout d’un quart de lieue, le coche déboula dans une vallée assez large, en partie inondée et que traversait une rivière entre deux rangées de peupliers. a la sortie du bois, adossées à une falaise rocheuse, il y avait quelques constructions basses. le chemin passait dev...


12. Jacques ✎ Boivre : La route de Savoie

...agissait sans doute d’un visiteur pour les moniales ; pourtant ceux-ci voyageaient plutôt en voiture. toute à ses réflexions, anne-lise avait oublié de prendre sa cape et, lorsqu’elle voulut la jeter sur ses épaules, c’était trop tard… le cavalier était déjà sorti du bois ; il allait passer devant elle sur la route. anne-lise admira le cheval. c’était un alezan brûlé bien découplé. la jeune femme n’en avait jamais vu d’aussi beau. elle ne put s’empêcher d’être impressionnée par le cavalier. celui-ci était jeune, bien rasé à la nouvelle mode ; la taille mince, il se tenait droit en selle. son feutre, au bord relevé, donnait à son visage une expression de fierté virile. ses habits étaient sobres, élégants et il portait l’épée au côté. anne-lise baissa les yeux ; elle se remit à travailler avec ardeur quand, à sa grande surprise, le cavalier arrêta son cheval à sa hauteur et se découvrit. - pardon, madame ! dit-il. ne suis-je pas parvenu à l’abbaye du pin ? la voix était agréable. anne-lise ressentait un léger trouble à l’entendre. elle releva la tête. - vous y êtes, monsieur, répondit-elle. franchissez le gué et vous verrez le portail s’ouvrir à votre gauche. - merci ! je cherche la dame anne-lise rochereau… la connaissez-vous ? la jeune fille rougit violemment. le cavalier sourit et s’inclina. - je voudrais vous donner des nouvelles de votre frère. du coup, anne-lise pâlit. - valentin ? murmura-t-elle. que s’est-il passé ? - soyez sans inquiétude… valentin se porte très bien. je suis henri follenfant, prévôt d’armes et pensionné du roi. valentin m’a envoyé devant lui. il m’a chargé de vous annoncer son retour au pays. - comment cela ? il n’est donc plus aux armées ? - il est devenu, comme moi, pensionné du roi. il sera là demain, vers midi. - mon dieu… demain ? - oui !...demain ! il amène avec lui une jeune fille et u...


13. Jacques ✎ Boivre : Par les bois et les chemins creux du Poitou

...er. l’homme referma la porte. il se rendit alors chez philippe. - « oui ... c’est moi qui ai renversé la chaise !.. » cria ce dernier. « on a beau appeler, personne ne répond ! j’ai faim !.. comprenez-vous ? alors, pour attirer l’attention, je n’avais pas d’autre moyen !.. j’ai faim ... » l’homme repartit en haussant les épaules. philippe attendit qu’il eut redescendu l’escalier pour s’adresser à nouveau à cathy : - « retourne au coin du mur, maintenant ! l’espace qui sépare deux poutrelles est assez large pour te laisser passer, n’est-ce-pas ? » cathy protesta : - « hé ?.. tu me crois peut-être aussi grosse que la mère garaud ?.. » il s’agissait là d’une fermière des environs dont l’embonpoint était souvent l’objet de plaisanterie faciles. - « cela fait près de trois jours que je ne t’ai pas vu ... tu as pu changer ... » - « monsieur le comte, vous êtes un personnage infâme ... » - « soit !.. mais si la dame de mes pensées est aussi agile qu’elle veut bien le faire entendre, elle pourrait peut-être se mettre à l’oeuvre sans plus perdre de temps ... » - « ordonnez, monseigneur !.. ordonnez !.. » - « eh bien ! tu vas scier les planches au ras des poutrelles. tu en scieras trois ... quatre si c’est nécessaire ... pourvu que tu puisse passer sans trop de difficulté. » - « avec deux cela suffira. » - « comme tu veux ... mais travaille doucement, lentement ... avec des gestes calmes. si tu y mets trop de précipitation, tu seras maladroite et tu risqueras de casser la lame. de toutes façons, nous ne pourrons sortir avant la tombée de la nuit. attention !.. on monte l’escalier. » cathy cacha le couteau sous la paillasse puis elle versa un peu d’eau sur son mouchoir et se mit en devoir de se laver le front et les joues. - « il fait très chaud ! » dit-elle à la vieille femme qui lui apportait un nouveau repas. la femme ne répondit pas, bougonna et sortit...


14. Jacques ✎ Mélusine de Lusignan

...gris, ceux qu’on se léguait de père en fils et qui ne sortaient des coffres que les jours de grandes fêtes . accompagnés de l’aubergiste - réputé pour savoir bien parler - ils s’étaient mis en route afin d’exposer leurs doléances à leur tout puissant seigneur le comte de poitiers, duc d’aquitaine. arrivés assez tôt pour assister à la grand-messe en l’abbaye de saint hilaire, les dimensions imposantes de la nef, la multitude des cierges faisant étinceler les vitraux et les dorures de l’autel, les chants graves des moines, tout cela paraissait à leurs sens émerveillés comme un reflet du paradis . et aussi quel beau spectacle offrait cette assistance où était rassemblé tout ce qu’une grande ville peut avoir de brillant : seigneurs à la mine altière vêtus de velours brodé d’or, dames aux toilettes recherchées présentant des nuances de coloris délicatement opposées ou riches bourgeois aux robes sombres garnies de fourrure. mais, au début de l’après midi, éblouis par tant de choses nouvelles et par le joyeux soleil de mai, leurs yeux n’avaient retenu au passage de la cavalcade menant le comte à travers les rues tortueuses jusqu’à la grande place où il devait rendre justice que des images confuses où harnais bien astiqués rehaussés de plaques d’argent de plaques d’argent équipant de magnifiques chevaux à la crinière tressée, cottes mailles d’acier bleuté, heaumes incrustés de clous d’or, bannières multicolores, pages aux livrées éclatantes, chevaliers, gens d’armes, archers défilaient comme dans un rêve. au milieu de la grande place on avait install&e...


15. Jacques ✎ Le princesse et le navigateur

...ze ans, comprenant parfaitement les exigences de la raison d’État, la princesse s’était inclinée courageusement et, le sourire aux lèvres, avait quitté la cour pour le cloître . a vrai dire l’avenir qui s’ouvrait devant elle n’avait rien d’effroyablement austère . d’abord elle portait en elle la foi solide qu’il était habituel de rencontrer en ce pays, à cette époque . ensuite on lui avait choisi un monastère établi à une demi-lieue de la ville dans un site charmant, et où n’étaient admises que des filles de la plus haute noblesse . elles y entraient accompagnées de suivantes et de chambrières qui continuaient à les servir et accomplissaient à leur place toutes les basses besognes et les travaux ménagers. ce qui leur laissait tout le temps voulu pour chanter au chœur et suivre les différents offices qui jalonnaient la journée et qui étaient à peine plus longs et plus astreignants que ceux auxquels se croyaient obligées d’assister les dames de la bonne société . entre les offices elles se réunissaient - l’hiver dans une grande salle bien chauffée, au mobilier confortable ; l’été sous les ombrages du jardin - pour travailler en commun à des ouvrages de broderie ou de tapisserie, cependant que l’une d’entre elles faisait la lecture à haute voix choisissant, selon les circonstances, un sujet édifiant, éducatif ou divertissant . et puis il y avait les longues récréations où, par groupes de trois ou quatre, on se glissait sous les frondaisons du parc pour bavarder à loisir des derniers potins de la ville et de la cour . chaque après-midi également, les visiteurs se présentaient nombreux devant les grilles du parloir que la haute naissance des moniales et leur parfaite éducation avaient transformé en un salon des plus élégants où des gens raffinés venaient rivaliser d’esprit pour la plus grande joie de tous . la règle était donc accommodante et n’imposait pas de rigueur excessive ....