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1. Jacques Bourlaud 🩺 Jeunes années

...s les deux ou trois ans ; il demeurait quarante-huit heures chez nous puis repartait pour le soudan ou la haute-volta . intelligent et cultivé, il tenait toute la famille sous le charme de sa conversation, racontant des histoires passionnantes, habilement enjolivées, que mes parents accueillaient avec une nuance de scepticisme amical mais que je gobais sans la moindre restriction mentale. ces courtes apparitions me replongeaient, bien sûr, dans mes rêves avides de merveilleux et quelque-peu divagants mais, plus tard alors que ma décision était prise, je l’ai revu plusieurs mois avant sa mort et je lui sais gré de m’avoir encouragé et de m’avoir montré les difficultés mais aussi les grandeurs du métier que j’avais choisi. dans mon enfance je voyais aussi très souvent deux jeunes filles d’origine antillaise dont le père était fonctionnaire des douanes à dakar. amies de mes sœurs qui les avaient connues au collège, elles apportaient, rue de la tranchée, une note d’exotisme les soirs d’hiver en parlant de leur pays ensoleillé, de leur famille et de voyages en mer. mais j’avais huit ans lorsque ma sœur aînée épousa un colonial qui devait l’emmener avec lui dans une plantation de palmiers à huile dont il assurait la gérance au gabon. le gabon devint donc le sujet d’entretien de toute la famille. ma grand-mère faisait remarquer que monseigneur augouard, un poitevin, y avait vécu. cependant les esprits chagrins affirmaient que c’était-là un pays malsain et que ma sœur et son mari y contracteraient toutes « les fièvres »… pour moi, j’étais délirant. le gabon c’était le pays qui avait de si jolis timbres avec un guerrier pahouin emplumé, au vis...


2. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

... est arrivé avec ma désignation pour le togo. je me suis donc embarqué à marseille à bord d’un porte-avions, le dixmude. mon premier contact avec l’afrique a été le port à charbon d’oran alors que le soleil levant décorait d’une teinte orangée la falaise qui se dressait à nos yeux. deux ou trois jours après, le dixmude déposait sa cargaison de passagers sur le quai à charbon de casablanca. je suis resté trois semaines dans cette ville, occupé à épouiller les tirailleurs sénégalais qui avaient été en contact avec des malades atteints de typhus récurrent. puis le paquebot pasteur est arrivé et a absorbé cinq à six mille hommes. j’ai eu la joie d’y retrouver ma femme et mes trois enfants. la vie était belle. il y eut encore trois semaines d’attente à dakar où nous avons été débarqués sur un troisième quai à charbon… il m’a fallu encore une fois épouiller les mêmes tirailleurs et enfin un petit bateau, le banfora, a déposé toute la famille à cotonou. le banfora ce fut ensuite la route jusqu’à lomé et un voyage en chemin de fer qui m’a rapproché de ma destination définitive : sokodé. c’était ma première affectation africaine, la première fois que je me trouvais seul pour travailler et prendre conscience de mes possibilités. j’y suis resté deux ans et demi et il demeure au fond de moi un souvenir sentimental inoubliable. mon épouse a partagé cette impression et, plus tard, ayant eu plusieurs fois l’occasion d’y retourner passer un ou deux jours, nous avons toujours éprouvé autant d’émotion joyeu...


3. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

...e substantiel . le matériel technique fut alors déposé sous le hangar tandis que deux musiciens, frappant de leurs bâtons recourbés les petits tambours qu’ils maintenaient sous leur aisselle me conduisaient jusqu’au campement . là hodonou et nana (ma maison militaire et ma maison civile…) avaient déjà tout installé pour mon confort relatif . mais il n’était pas question de s’attarder . les villageois étaient rassemblés . nous n’avions que le temps de prendre un repas rapide avant de nous mettre au travail . malgré la chaleur la sieste post-prandiale serait reportée à une date ultérieure on utilisait à cette époque (1946) un vaccin facile à transporter que l’on broyait et malaxait pour en faire une suspension dans de la glycérine . on y ajoutait aussi le vaccin anti-amaryle de l’institut pasteur de dakar, ce qui permettait d’effectuer les deux vaccinations en une seule fois . ces pratiques ont, évidemment, beaucoup évolué depuis . donc pendant que louis atayi, sous le hangar, préparait avec minutie sa mixture dans un petit mortier, salifou le chauffeur, aidé par les policiers du chef, groupait les habitants par familles et hodonou, formé à l’école du soldat sans arme, les alignait colonne par un avec une incontestable autorité . ils défilaient alors devant gbati . celui-ci, qui avait le certificat d’etudes, avait installé une table à l’ombre d’un grand arbre et se livrait à un pointage sur les fiches de recensement que nous avaient confiées l’administration . il les complétait avec les noms des nouveaux-nés et, d’un trait de plume olympien, rayait ceux qui lui avait été signalés comme décéd&eacu...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...u dans des outres en peau de chèvre arrimées sur le bât d'un petit âne, qui agite frénétiquement les oreilles et la queue pour chasser les mouches. ces insectes par myriades harcèlent bêtes et gens et nous agacent beaucoup alors que les indigènes supportent stoïquement leur présence. de part et d'autre des larges avenues modernes, des petites ruelles mènent aux souks où l'animation est encore plus intense. chaque souk a sa spécialité : le grain et les épices, les parfums et le bois de santal, la viande et les légumes, le cuivre et les tapis, l'or et l'argent. l'ambiance y est très bruyante dans une féerie de lumière et d'ombre et l'on est sans cesse bousculé tant la foule y est dense. casablanca : la grande poste le sol semble mouvant sous nos pieds déjà habitués à compenser le tangage et le roulis du bateau ; nous avons marché très longtemps, tout admiré fait des emplettes et c'est avec regret que nous avons rejoint le banfora. lors de l'escale à dakar, une grève providentielle des marins, nous a permis de rester 3 jours dans la capitale sénégalaise. l'afrique noire succédait à l'afrique du nord et, bien que les coutumes soient toujours musulmanes, cette transition menait sans heurt vers l'afrique centrale, encore mystérieuse pour claude et moi qui n'avions plus que de vagues souvenir de notre prime enfance. nous reparlons le sango, très aidé par bernard qui parle couramment ce dialecte malheureusement inutilisé à dakar. cette ville, bien que plus étendue que casablanca, lui ressemble beaucoup, seuls les noirs ont remplacé les arabes et les manguiers et bougainvilliers font place aux palmiers et aloès. partout des fleurs poussent en abondance et il y a de nombreux parcs ombragés où l'on peut se prélasser sur des bancs à l'abri des chauds rayons du soleil. au large on aperçoit l'île de gorée, près de laquelle est ancré le cuirassé richelieu un beau rescapé de la marine française. les autochtones sont trè...


5. Mahlon ✍ Augustin

...5, qui fut finalement armé en septembre 1839. les officiers du navire comprenaient jean françois briel, qui avait épousé la sœur d'augustin, louise augustine, en janvier de la même année. françois prosper bellais, le frère cadet de la femme d'augustin, est engagé comme matelot. au dernier moment avant le départ du mouillage de saint-nazaire, le 4 septembre 1839, augustin fait monter à bord sa femme et ses deux filles, ainsi que sa sœur, louise augustine, épouse de son troisième lieutenant, jean françois briel.ils naviguèrent d'abord jusqu'à belle-isle, où augustin embarqua trois novices inexpérimentés de sa connaissance. quittant belle-isle le 6 septembre, "l'oriental" fit voile vers lisbonne, où l'expédition fut reçue avec tous les honneurs, peut-être en grande partie à cause de l'aide que belle-isle avait apportée à la restauration de la reine maria sur son trône en 1831. "l'oriental" parcourut l'atlantique en s'arrêtant à madère, aux canaries et à dakar, arriva à récife, au brésil, à la fin du mois de novembre, et continua le long de la côte jusqu'au salvador, à rio de janeiro et à montevideo.dans tous les détails du voyage, il vaut mieux baisser le rideau. dissensions, duels, perte de discipline jusqu'à la mutinerie, interruption du programme d'instruction, renvois et désertions ont fait de la croisière un véritable fiasco, malgré les rapports élogieux envoyés par le capitaine lucas. malgré ces problèmes, le capitaine lucas va de l'avant. le capitaine lucas va de l'avant, recrutant des remplaçants, tant bien que mal, pour combler les postes vacants parmi les officiers et les soldats. "l'oriental" fait escale en patagonie pour quelques réparations et passe le détroit de magellan, où il s'échoue pendant dix jours, pour finalement rejoindre valparaiso en mai 1840. l'"hémorragie" de personnel et d'argent ne s'est pas arrêtée, et avec seulement un quart du voyage autour du monde accompli, il est difficile de c...