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1. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

...eacute;corait d’une teinte orangée la falaise qui se dressait à nos yeux. deux ou trois jours après, le dixmude déposait sa cargaison de passagers sur le quai à charbon de casablanca. je suis resté trois semaines dans cette ville, occupé à épouiller les tirailleurs sénégalais qui avaient été en contact avec des malades atteints de typhus récurrent. puis le paquebot pasteur est arrivé et a absorbé cinq à six mille hommes. j’ai eu la joie d’y retrouver ma femme et mes trois enfants. la vie était belle. il y eut encore trois semaines d’attente à dakar où nous avons été débarqués sur un troisième quai à charbon… il m’a fallu encore une fois épouiller les mêmes tirailleurs et enfin un petit bateau, le banfora, a déposé toute la famille à cotonou. le banfora ce fut ensuite la route jusqu’à lomé et un voyage en chemin de fer qui m’a rapproché de ma destination définitive : sokodé. c’était ma première affectation africaine, la première fois que je me trouvais seul pour travailler et prendre conscience de mes possibilités. j’y suis resté deux ans et demi et il demeure au fond de moi un souvenir sentimental inoubliable. mon épouse a partagé cette impression et, plus tard, ayant eu plusieurs fois l’occasion d’y retourner passer un ou deux jours, nous avons toujours éprouvé autant d’émotion joyeu...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Dahomey

...cute;e à peu-près à la même latitude que sokodé au togo, dont la distance à vol d’oiseau est de deux-cents kilomètres à peine, j’essayais de me retremper dans l’atmosphère de mon premier séjour outre-mer. le paysage était le même : savane arborée parcourue par quelques galeries forestières avec, cependant, un terrain beaucoup plus accidenté au togo. les populations locales, islamisées des deux côtés de la frontière, avaient de nombreux points communs. mais l’ambiance était différente. seize ans s’étaient écoulés et la décolonisation avait fait son œuvre. je n’étais plus médecin-chef de l’hôpital mais seulement chef du service de chirurgie. il y avait à parakou un directeur de l’hôpital dahoméen, comme il y avait à cotonou un ministre de la santé entouré de tout un appareil administratif presque entièrement entre les mains des africains . c’était l’évolution logique des choses ; il fallait donc en prendre son parti et s’y habituer. le directeur était d’ailleurs plein de considération pour moi et m’accordait ans discuter tout ce dont j’avais besoin pour mon service ou pour mon logement. mais je n’ai jamais su exactement comment il gérait son hôpital, n’ayant plus aucun droit de regard sur le budget. de plus il était dur, et souvent injuste, envers le petit personnel qui venait, bien entendu, m’exposer ses doléances pour que j’intervienne en sa faveur. mais ces choses-là s’arrangent toujours en afrique si l’on a « la manière ». ce qui ne s’arrangeait pas c’était la situation politique du dahomey. les h...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...transition menait sans heurt vers l'afrique centrale, encore mystérieuse pour claude et moi qui n'avions plus que de vagues souvenir de notre prime enfance. nous reparlons le sango, très aidé par bernard qui parle couramment ce dialecte malheureusement inutilisé à dakar. cette ville, bien que plus étendue que casablanca, lui ressemble beaucoup, seuls les noirs ont remplacé les arabes et les manguiers et bougainvilliers font place aux palmiers et aloès. partout des fleurs poussent en abondance et il y a de nombreux parcs ombragés où l'on peut se prélasser sur des bancs à l'abri des chauds rayons du soleil. au large on aperçoit l'île de gorée, près de laquelle est ancré le cuirassé richelieu un beau rescapé de la marine française. les autochtones sont très grands et leur peau d'un noir d'ébène, maman nous affirma que c'est dans cette région d'a.o.f. que les noirs avaient la peau la plus foncée. si ce séjour nous a émerveillés, c'est cependant l'escale à cotonou qui m'a le plus impressionné. en effet, le paquebot est resté ancré en pleine mer, ne pouvant pas accoster au port à cause d'une barrière corallienne à faible profondeur. déjà une nuée de pirogues s'est agglutinée aux flancs du banfora. certaines tractent un requin pêché au large, mais la plupart sont de petites embarcations menées par des enfants de 7 à 12 ans qui crient et gesticulent, mais la hauteur qui nous sépare d'eux nous empêche de comprendre ce qu'ils disent. les vieux colons, connaissant la coutume, ont lancé dans la mer des pièces de monnaie que les enfants vont récupérer en plongeant dans l'eau limpide avant qu'elles n'aient atteint le fond. des échelles de corde ont été descendues le long du navire pour permettre aux marchands indigènes de monter à bord pour négocier des produits d'artisanat local : ivoires, et ébènes sculptés, cuivres ciselés ou tapis d'orient. ils vendaient aussi des fruits exotiques. bientôt, les grues du bateau a...