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6. Recherches généalogiques 🔎 La famille de Germaine Girault

...r passer en dépit de la mauvaise réputation qu'il pouvait avoir auprès d'eux. mais ce que les couvrat-desvergnes savent, car ils le tiennent de leur trisaïeule philis bugeaud est l'incident suivant : philis avait élevé son frère thomas lorsque leurs parents avaient été emprisonnés sous la terreur et après la mort de ceux-ci. or, un jour, revenant de la campagne d'espagne, thomas dînait à la table de sa sœur aînée. peut-être avait-il trop fréquenté son collègue cambronne ? toujours est-il qu'il eut l'inconvenance de tenir des propos fort incongrus. philis n'était pas femme à laisser passer de tels errements. d'un ton qui n'admettait pas de réplique, elle signifia à l'individu qui se montrait aussi mal poli l'ordre de disparaître immédiatement hors de sa présence. thomas bugeaud marquis de la piconerie et colonel d'empire dût se lever de table et sortir de la salle à manger ... dans cette famille, les femmes ont souvent une forte personnalité ... il ne me reste plus grand chose à dire des couvrat-desvergnes d'abord parce que mon témoignage n'est que de seconde main, ensuite parce qu'ils se installés à paris depuis longtemps où le mode de vie est assez peu favorable aux rapprochements. je voudrais cependant évoquer la figure de l'oncle-abbé avec sa corpulence et sa barbe de missionnaire. prêtre irréprochable, il se montrait volontiers truculent, se plaisant à effaroucher les dames pieuses par son vocabulaire mal embouché. vivant chez son beau-frère, il était chargé par ses nièces de leur acheter leurs bas de soie et leur rouge à lèvres. on pourrait penser, au survol de tous ces personnages, qu'il s'agit d'un tableau idyllique. en réalité, il...


7. Jacques Bourlaud 🩺 Fantaisies au long cours d'une carrière

... plus qu’à exprimer mes sentiments de reconnaissance. d’abord à ceux qui m’ont précédés dans la vie, qui se sont penchés sur moi et, par leur amour, leur affection ou leur sollicitude, m’ont permis d’être ce que je suis devenu. beaucoup d’entre eux ne sont plus là mais mon cœur garde fidèlement leur image. je dédie ces lignes à ma femme qui m’a suivi presque partout, qui m’a soutenu par sa tendresse et en magnifiant l’amour que nous avons l’un pour l’autre. je lui sais gré du courage qu’elle a su montrer autant sous les tropiques que lorsque les événements ou les impératifs familiaux nous ont imposé des séparations et l’ont contrainte à demeurer seule en france avec nos enfants. je m’adresse à ceux-ci car ils ont tous partagé plus ou moins longtemps la vie que j’ai menée et aiment à rappeler quelques bons moments d’une existence insouciante et ensoleillée. Également à mes petits enfants pour qu’ils comprennent que les coloniaux n’étaient pas obligatoirement guidés par l’appât d’un profit facile à réaliser ni par un désir de domination. je salue tous ceux qui ont eu l’honneur d’appartenir au service de santé des troupes de marine et qui, par leur effort, ont permis à tout un continent de s’éveiller pour prendre une orientation nou...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Jeunes années

...sages exotiques, à la recherche d’aventures héroïques que je réalisais aussitôt d’une façon concrète dans le jardin ou à blossac et encore mieux à coulombiers. je puisais mon inspiration dans mes lectures d’alors : « gédéon en afrique », « la famille fenouillard », « robinson crusoé », « robinson suisse » et bien d’autres. mais j’avais aussi trouvé une source au débit plus vigoureux dans la bibliothèque de mon père sous la forme du « journal des voyages » datant de 1890 à 1905. cette publication abondamment illustrée offrait au lecteurs des romans d’aventures mais aussi des articles plus sérieux : récits d’explorateurs, journaux de bord de marins, souvenirs d’officiers. tout cela se situant à la grande époque d’expansion coloniale. cela représentait une dizaine de volumes que je parcourais dans tous les sens, m’attardant d’ailleurs beaucoup moins sur les textes que sur les illustrations. les poitevins sont assez volontiers attirés par les mirages d’outre-mer. de nantes à bordeaux la façade atlantique n’est pas très éloignée. mon père avait donc, lui aussi, subi cette tentation mais ne lui avait pas donné suite, sans doute parce qu’il s’était marié très jeune. pourtant, au retour de la guerre de 1914/18, aux alentours de ma naissance, il était allé travailler deux ans au maroc dans une société d’import-export. cependant son meilleur ami, fernand, y avait succombé. il était devenu administrateur des colonies. c’était lui qui avait fait cadeau à ma mère du pélican. la mode voulait alors que les femmes porten...


9. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...jacques bourlaud 🩺 prépa à rochefort pour être médecin-colonial, m’avait-on dit, il fallait sortir de l’École de santé navale. mais avant d’en sortir il fallait y entrer… et pour cela être admis à un concours. la filière habituelle consistait à s’inscrire dans une de trois Écoles annexes du service de santé de la marine ouvertes auprès des hôpitaux maritimes de brest, toulon et rochefort. lorsque nous avions vingt ans et que nous entendions les gens de la génération précédente parler de leur jeunesse, cela se passait à une époque parée, semblait-il, de toutes les séductions : « avant la guerre », celle de 14/18… nous les écoutions avec au visage « un certain sourire » fait de scepticisme narquois, d’attendrissement condescendant et aussi d’agacement. maintenant les années ont laissé les cheveux gris envahir les tempes et les kilos superflus donner à nos tailles une assise plus confortable. a notre tour, quand nous évoquons la période où nous avions à peu-près vingt ans, nous disons : c’était avant la guerre… (une autre guerre). tout cela pour dire qu’en ce temps-là, avec beaucoup d’autres, j’ai abordé la carrière médicale dans l’espoir de m’en aller à travers le monde « porter la science au pays des bantous » . mes deux bachots et mon p.c.b. en poche, un après-midi de novembre 1937, je suis parti pour la grande aventure d’un pas conquérant qui devait me conduire d’abord à la gare, puis à cent-vingt kilomètres de là, à rochefort-sur-mer. le moins que l’on puisse dire de rochefort à cette époque c’est qu’il s’agissait d’une cité plutôt morne auprès de laquelle ma bonne ville natale de poitiers paraissait témoigner d’une activité débordante.. colbert en son temps avait choisi cet emplacement peu éloigné de l’estuaire de la charente pour y fonder une ville qui devait être appelée à devenir une porte ouverte sur l’océan, un port d’où les vaisseaux du...


10. Jacques Bourlaud 🩺 Santé navale à Bordeaux

...tramway qui les ramenait à l’école. la tradition voulait alors que les anciens payent les places de tramway des plus jeunes. le sous-directeur n’y a pas manqué. mais en arrivant à l’école il a convoqué tout ce beau monde dans son bureau pour une explication des gravures qui s’est soldée par quelques jours d’arrêts. enfin il faut dire que nous vivions dans l’ambiance de la « drôle de guerre ». a l’avant les soldats, et nos anciens parmi eux, s’enlisaient dans l’attente et l’inaction. a l’arrière, et à bordeaux en particulier, c’était la belle vie et nous nous promenions le dimanche sur le cours de l’intendance avec cape, épée et gants blancs. sans avoir des âmes de héros, nous désirions tous partir comme médecins-auxiliaires, les marins sur les escorteurs de convois, les coloniaux dans les bataillons de tirailleurs sénégalais. aussi l’étude des sciences de base nous paraissait-elle dénuée de tout intérêt, sauf peut-être l’anatomie et la physiologie. en revanche, nous étions très assidus à l’hôpital où nous avions presque tous trouvé à remplir des fonctions d’externes. ainsi cette année bordelaise ne nous a peut-être pas apporté tout ce que nous aurions pu attendre d’une scolarité normale et beaucoup d’entre nous ont dû, plus tard, s’efforcer d’en colmater les lacunes. d’un autre côté, bordeaux que nous avons quitté en juin 1940 pour n’y revenir que de façon très épisodique, nous a laissé bien des souvenirs et, pour ma part, c’est dans une salle de dissection que j’ai rencontré celle qui devait don...