Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :claude


Page 6 - 10 sur un total de 43 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


6. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...élican empaillé qui perche sur l'armoire louis xiii du vestibule. initialement, ce volatile était destiné à armer un chapeau de la maîtresse de céans, mais il était trop lourd et disproportionné pour que ma grand-mère en fasse un accessoire vestimentaire!... ces souvenirs africains et les histoires fascinantes narrées par l'ami de la famille, à chaque retour de ses contrées lointaines, ont bercé l'enfance de ma mère et passionné toute une génération familiale. c'est donc, sans appréhension mais avec passion que germaine a suivie son colonial mari à libreville. non loin de cette capitale gabonaise, mon père a acheté un terrain à achouka, petit village proche de lambaréné, où il passe son week-end dans une grande case en bois sur pilotis, qu'il a fabriquée sur les rives de l'ogoué. il a également embauché des indigènes, qui après avoir défriché la forêt, ont planté des palmiers à huile. le 5 juin 1929, son épouse met au monde, son 1er garçon, claude, à l'hôpital de lambaréné dirigé par le célèbre docteur schweitzer, mais la naissance a été enregistrée à port-gentil, cité administrative la plus proche. en 1930, la s.a.b.i.o. cessant son activité, serge et les siens sont rentrés en france. mon père a travaillé avec son beau-père dans la représentation industrielle jusqu'en 1934, mais il a la nostalgie des colonies et c'est avec joie qu'il trouve un emploi de gérant d'une grande factorie installée à bangui, capitale de l'oubangui-chari. parallèlement, comme au gabon, il réalise à son profit, une plantation de café à bimbo, petit village indigène, situé à 10 kilomètres de bangui. en 1938, mon père est opéré d'un kyste amibien au foie à léopoldville, capitale du congo belge et rentre en france pour y passer une convalescence de 5 mois. cette venue a coïncidé avec le centenaire de sa grand-mère clémence, qui a été célébré en présence d'une foule nombreuse dans la propriété de sainte-...


7. Daniel Chauvigné ⌘ Premier métier : menuisier ébéniste

...e. en 1933, la population blanche de bangui était de cinq cents personnes, maintenant il y en a cinq mille. les commerces et les banques rivalisent en nombre et en ampleur avec ceux des grandes villes de la côte africaine et il y a même trois grands hôtels-restaurants : "le palace", le "roc club" et le "pindéré" (splendide en sango). c'est dans ce dernier que nous avons logé quelques jours, avant de louer une petite maison, près de l'oubangui. le pindéré est situé face à l'oubangui et de l'autre côté de la route, sur la berge, une grande terrasse couverte a été aménagée en bar et salle de bal. après s'être restaurés en compagnie des tamour, nous avons été prier sur la tombe de mon père. c’est une tombe blanche, très simple, portant une seule inscription : serge chauvigne 1899 – 1946. mon frère claude à hérité de papa le don des langues. il parle déjà couramment l’allemand et possède de bonnes connaissances en anglais. il s’est perfectionné très vite dans cette langue en fréquentant une famille de pasteurs américains qui a une mission protestante à huit kilomètres de la ville. les vickers vivent ici depuis de nombreuses années et se sont liés d’amitié avec mes parents depuis longtemps. les connaissances linguistiques de claude lui ont permis de trouver un emploi dans une société d’import-export à bangui. j’ai trouvé aussi du travail comme chef d’équipe dans une entreprise de bâtiment. mon rôle consiste à surveiller le chargement et le déchargement du sable que les manœuvres noirs puisent sur les bancs au milieu de la rivière. le sable est chargé dans d’&...


8. Daniel Chauvigné ⌘ Deuxième métier : planteur de tabac

...e lianes. pendant ce temps, les maçons enduisaient les murs de crépi. en deux mois la maison a été terminée ainsi qu’une cuisine érigée à proximité. nous étions très fiers de notre œuvre, notre maison très fonctionnelle, pouvait également accueillir les blancs de passage. hospitalité coloniale oblige ! (clic sur l'image pour voir plus grand) l'aventure de l'homme panthère tous les week-ends, j’apporte de la viande de chasse fraîche ; tout se présentait bien et nous attendons la saison des pluies avec impatience pour repiquer les plants de tabac. nous possédons un jardin potager et un beau cheptel de poules, canards et chèvres et, dans un enclos de rondins grossit un cochonnet d’une vingtaine de kilos. sur notre domaine, les mangues, goyaves, ananas et bananes pullulent, aussi nous n’avons aucun souci de nourriture. claude était venu passer quelques jours de congé avec nous, et une nuit, nous avons été réveillés par tété qui frappait à la porte. venez vite, nous dit-il, on a entendu des cris et des grognements provenant de l’enclos de votre cochon. armés de fusils et éclairés avec une lampe tempête, nous nous sommes précipités, mais, lorsque nous sommes arrivés sur place nous avons constaté la disparition de notre goret. dès l’aube, accompagnés de tété, de banga, et du pisteur nous sommes retournés sur les lieux. banga a eu vite fait de déchiffrer les traces et de nous dire ce qui s’était passé : - zé (en sango, nom de la panthère) a pris le cochonnet dans sa gueule, sauté la clôture et s’est enfuie dans la forêt pour dévorer sa proie. banga suivit la piste qui no...


9. Daniel Chauvigné ⌘ Troisième métier : mécanicien

... cambouis ne se voit pas !" s'il parvient à effectuer quelques démontages et remontages, il est malheureusement illettré et ne comprend donc rien aux manuels techniques. il est donc incapable de comprendre le fonctionnement d'un moteur et d'en effectuer le dépannage. tout cela reste pour lui " manière de blanc " ce travail me plaît beaucoup, car je me perfectionne sur le tas en étant le seul juge de mon emploi du temps. je suis également très heureux de conduire, même sur les pistes défoncées, reliant des chantiers distants parfois de deux cents kilomètres. en cours de route, il m'est souvent possible de tirer un gibier que je remets à mes hôtes du moment. certains sont célibataires, d'autres vivent en ménage, mais tous m'accueillent avec joie, tant la venue chez eux d'un blanc, sur leur chantier écarté des grands axes, est rare. lorsque je passe chez claude, c'est la grande fête et nous allons souvent chasser ensemble. près de son chantier, distant de cent kilomètres de wayombô, vit une tribu bororo qui élève des zébus. ces bœufs à bosse sont moins traqués par les mouches tsé-tsé et fournissent du lait que les nomades transforment en beurre et fromage, denrées rares à cette époque où la congélation est encore inconnue. aussi, une fois par mois, claude achète pour maman du lait, du beurre et des fromages. pour que ces produits ne s'abîment pas avec la chaleur, les deux porteurs noirs, de son village, effectuent le trajet la nuit, le panier en équilibre sur la tête. ils s'éclairent avec une lampe tempête et sont armés de sagaie. ils arrivent au petit jour et maman met aussitôt les denrées dans le frigidaire à pétrole. les deux gaillards se reposent t...


10. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

...daniel chauvigné ⌘ cinquième métier : chef de chantier je suis allé voir ma mère et mes petits frères à bouar, elle était très contente de son travail dans la factorie de m. tatin et bernard faisait des progrès scolaires. le climat est clément sur ce haut plateau et les européens y vont souvent passer quelques jours pour se reposer et échapper à la canicule. claude venait de lui écrire pour lui dire qu'il s'était brûlé la jambe accidentellement, aussi j'ai décidé de partir immédiatement le voir à wayombo. il m'a raconté qu'en versant de l'essence dans le carburateur de la ford, il y eut un retour de flamme et en retirant le gobelet il s'est renverse de l'essence enflammée sur le mollet. comme seul remède il avait mis de l'huile sur la brûlure mais il a beaucoup de fièvre et souffre énormément. j'ai été chercher le médecin militaire de carnot qui, très soucieux, nous dit qu'il y avait un début de gangrène et qu'il fallait d'urgence désinfecter profondément la lésion. sans anesthésie, et avec une brosse de chiendent neuve et du savon de marseille il frotta la brûlure pour enlever la chair morte. claude grinça des dents, transpira mais supporta le supplice sans crier. puis le médecin badigeonna la plaie avec du mercurochrome et lui fit une piqûre de pénicilline. il dit alors à mon frère de rester allongé sous la moustiquaire pour que les mouches n'enveniment pas la plaie. il conclut en disant qu'il repasserait le lendemain et que si la fièvre dépassait 39° il se verrait contraint de l'emmener dans son dispensaire pour lui couper la jambe ! lorsqu'il est revenu la fièvre était tombée à 38°. il lui fit une autre piq...