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6. Jacques ✎ Boivre : La fuite du temps

...une fille se redressa sur son lit et rechercha, sous l’édredon, les vêtements qu’elle portait tous les jours. mais elle les rejeta et se recoucha. - il est encore trop tôt, se dit-elle. elle ne voulait pas dormir ; elle ne pouvait pas dormir ; elle restait les yeux grands ouverts dans l’obscurité. les paroles de rigaud obsédaient son esprit. philippe était comte… philippe… dans la chambre voisine, de l’autre côté de la cloison, pierre s’agitait. il devait rêver de charges et de duels… la cloche sonna une fois de plus pour annoncer la première messe. la nuit était moins sombre. cathy se leva, s’habilla, descendit l’escalier sur ses bas, se dirigea à tâtons à travers la salle commune, saisit au passage sa cape qu’elle avait laissée sur un coffre, près de la porte. puis elle sortit de la maison, jeta sa cape sur ses épaules et, ayant chaussé ses sabots de bois s’en alla en direction de l’abbaye. Étant rentrée dans la chapelle réservée au public, cathy s’agenouilla auprès de la supérieure des converses, comme elle avait l’habitude chaque fois qu’elle venait assister à la messe. celle-ci ne se retourna même pas, mais glissa légèrement sur son banc pour laisser un peu de place à la jeune fille. la messe n’était pas encore commencée. cathy prit la main de la religieuse pour attirer son attention. - ma sœur, murmura-t-elle. il faut absolument que je voie notre mère après la messe… je dois lui parler… il le faut… l’autre bougonna : - enfin ! dit-elle, tu sais bien qu’après la messe, c’est la réunion du chapitre et que notre mère ne peut pas te recevoir... reviens cet après-midi., si tu y tiens tant ! - il faut que je la voie tout de suite ! la sœur se retourna avec humeur mais fut surprise de constater les traits tirés et les yeux cernés de cathy dont le visage se trouvait éclairé par les cierges brulant au pied de la statue de saint joseph. -...


7. Jacques ✎ Boivre : Par les bois et les chemins creux du Poitou

...follenfant sortirent de leurs domiciles en habit du dimanche, sans épée comme il sied à des marchands de chevaux aisés, et s’installèrent dans la voiture. rochereau prit le fouet et les rênes. andré, avec agilité grimpa derrière les deux hommes. l’attelage s’éloigna au trot. pierre les regarda partir avec regret. il aurait bien voulu, lui-aussi, aller à poitiers et faire quelque chose pour philippe ; ne serait-ce que garder la jument comme devait le faire andré. mais on l’avait jugé trop petit ...toutefois, pour le consoler, son père lui avait recommandé de se rendre aux écuries pour aider les valets. c’est pourquoi, lorsque le char à bancs eut disparu sous les arbres de la forêt, il s’en alla, résigné, vers son ouvrage en compagnie du rigaud. la cloche sonnait toujours. anne-lise, cathy et marika, enveloppées dans leurs capes, sortirent à leur tour et, poussant devant elles les petites filles encore engourdies de sommeil, se dirigèrent vers la chapelle pour assister à la messe. pendant ce temps, la voiture poursuivait son voyage. la jument n’avait pas la fougue des chevaux que rochereau et follenfant avaient montés la veille mais, néanmoins, son trot soutenu leur fit parcourir rapidement la distance qui séparait le pin de poitiers où ils arrivèrent à une heure suffisamment convenable pour être reçus par un haut magistrat sans causer à celui-ci un trop grand dérangement. pour se rendre de la porte de la tranchée à l’hôtel de la prévôté où siégeait le procureur du roi, il fallait traverser presque toute la ville en empruntant des rues tortueuses, étroites, mal pavées dont certaines descendaient en pente raide. par chance ce n’était pas un jour de marché ; peu de gens y circulaient, aussi la voiture n’eut-elle aucune difficulté à atteindre son but. l’attelage fut confié à la garde d’andré. rochereau et follenfant descendirent de leur siège avec gravité et, le chapeau à la main, entrèr...


8. Katryne 🦉 Une orientale en Provence

...katryne 🦉 une orientale en provence non loin des artifices de la côte varoise, notre–dame de pépiole s’offre à nous, chaleureuse et discrète, cachée dans son écrin de verdure provençale. pépiole se mérite et l’aventureux est récompensé. a six-fours, il faut déjà s’éloigner des beaux quartiers du bord de mer. au delà de la zone industrielle, après les nomades et les carcasses de voitures, un étroit chemin ombragé s’enfonce vers la forêt. et là, soudain, la chapelle de pépiole surgit dans son écrin de campagne provençale. le mistral fait chanter la sombre verdure des pins, frémir l’argent des oliviers, courber le bleu des cyprès. pépiole nous attend tout au bout du sentier, toute en rondeurs et en rousseurs : rondes les trois absides, rondes les pierres douces des murs, ronde la marche devant la porte au sud, chauffée par le soleil. notre-dame de pépiole n’était plus ouverte au culte depuis la révolution quand en 1956 un bénédictin la découvre, abandonnée, banale construction couverte de ciment gris. dom charlier donnera vingt années de sa vie pour que la chapelle retrouve son l’éclat d’autrefois : il va gommer les crépis rajoutés de plâtre et de ciment, retrouver les ouvertures murées, reposer les autels de pierre, remonter les restanques, replanter les oliviers. pépiole par yves quenec'hdu les vitraux de dom charlier les vitraux constituent la touche la plus personnelle dont il ait laissé la marque. le promeneur explore les abords avant de pénétrer dans la chapelle. il découvre, ô stupeur ! que des meurtrières menacent l’intrus de leurs tessons de bouteilles. interloqué...


9. Katryne 🦉 L'héritage du bagne

...n document attestant que les bagnards pouvaient travailler hors de l’arsenal et étaient employés dans le monde civil. ils en ont donc conclu qu’ils ne l’avaient pas été ou si peu. or l’ordonnance du 11 décembre 1748 en prévoyait expressément la possibilité. la marine louait en fait à l’extérieur les services des bagnards pour le dixième ou le quinzième du coût d’un journalier. les ouvriers toulonnais estimaient que le système comportait une part d’immoralité et d’injustice, les condamnés volant le travail des gens honnêtes. en dehors de ce gros bémol, les toulonnais ne détestaient ni de craignaient ces pauvres bougres, qu’ils avaient pris en pitié. par contre, les gardes-chiourmes avaient mauvaise réputation : voleurs, bagarreurs, brutaux, c’est plutôt d’eux que l’on avait peur en pays toulonnais. des bâtiments du bagne, il ne reste rien. seul subsiste au musée du vieux toulon, un fragment de rosace qui proviendrait de l’ancienne chapelle édifiée par les bagnards. les ultimes vestiges des bâtiments ont été rasés par les bombardements de la dernière guerre. dans les faits, les bagnards n’ont jamais demeuré à terre. les seuls édifices qui leur étaient affectés étaient l’hôpital, dont le premier étage logeait les gardes-chiourmes, et la chapelle attenante. les bagnards habitaient pour la plupart à bord des bateaux amarrés à quai. d’abord, les galères, ou ce qu’il en restait. puis, quand elles ont fini par pourrir, les navires désarmés que la marine n’estimaient plus en état de naviguer. les traces écrites des transactions entre les militaires et les civils ont curieusement disparu, dès qu’elles concernaient les locations de bagnards, ce que la justice qualifierait aujourd’hui de prêt illégal de main d’œuvre. historiens et archivistes tentent de minimiser le travail des bagnards dans le monde civil : c’étaient des manœuvres, disent-ils, des malheureux épuisés et malades...


10. Katryne 🦉 Les iris bleus du Revest

...il;a prend pas beaucoup, parce que en ce temps-là, toutes les terres étaient bien entretenues, désherbées, débroussaillées. et c’est ainsi qu’octave qui se faisait appeler auguste, tout content d’avoir raflé 3 barquettes d’iris aux comoni, fit inscrire le nom de cette tribu sur la liste des peuples vaincus au trophée de la turbie. en -6 av. j.c. bon, maintenant, vous savez. le culte marial et le bleu de marie on n’entend plus beaucoup causer des comoni pendant un bout, ils ont juste continué à vivre tranquilou dans leurs collines, tout habillés de bleu, sans trop s’occuper des autres. avec de temps en temps un regain d’intérêt, comme vers le ve siècle de notre ère, pour les teintures bleues de revest. connaissez-vous notre-dame de pépiole, non loin du revest, au pied de la colline de six-fours ? dès l’origine, cette chapelle dépend de l’abbaye de saint-victor de marseille. l’abbaye a été fondée vers 416 par saint jean cassien. or, cassien a beaucoup voyagé en orient : bethléem, constantinople, alexandrie. de ses séjours dans les monastères égyptiens du désert, il a rapporté les principes des institutions monacales. c’est lui l’inspirateur de la liturgie gallicane, d’origine orientale qui s’opposait à la romaine. si l’on y ajoute que le concile d’ephèse en 430 se détermine sur la nature de la vierge et initie le culte de marie, on rejoint l’affirmation de grands voyageurs : notre-dame de pépiole est la réplique de la chapelle de la vierge d’ephèse, ville où marie est née et aurait fini ses jours. cassien avait aussi rapporté d’orient un modèle architectural et l’invention du culte marial...