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1. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...rave; l’intérieur pour se perdre sur le flanc d’une petite hauteur s’élevant à moins de cent mètres au dessus du niveau de la mer . des rues transversales complétaient l’ensemble, ménageant trois ou quatre espaces libres qui pouvaient être considérés comme des places . toutes les constructions étaient en bois sauf l’église et quelques édifices publics dont l’hôpital et les maisons des médecins . l’hôpital était massif . il avait été élevé au début du siècle à quelques mètres de l’ancien bâtiment en bois où calmette avait travaillé lorsqu’il était médecin de marine .avec ses longs couloirs et ses salles communes, il ne répondait plus aux exigences modernes aussi son remplacement avait-il été envisagé et un chantier avait été ouvert tout à côté . le travail ne manquait pas . nous étions quatre à l’assurer : deux médecins des troupes coloniales et deux médecins civils contractuels âgés, l’un étant en fonction à miquelon , l’autre s’occupant à saint pierre de la médecine scolaire et de l’hygiène publique . c’est là, sous le regard d’alfred salaün que je me suis réellement orienté ers la chirurgie et l’obstétrique . nous étions assez bien équipés et pouvions effectuer un travail varié . ce qui était nécessaire car les évacuations sanitaires étaient difficilement réalisables . la france était trop loin et les traitements au canada sous la dépendance d’un déblocage de devises en faveur du malade . mon intention n’es...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Cameroun

...eacute;aliser dans l’immédiat ; pour le concret, placés par la force des temps sur une voie de progression, ils tiennent à avancer, lentement peut-être, mais par eux-mêmes. alors les bons conseils, techniques ou non, sont comparables à ces livres aux belles reliures que les gens « bien » achètent pour les placer dans leur bibliothèque et qu’ils n’ouvrent jamais… j’ai été le dernier conseiller technique français auprès du ministre de la santé au cameroun. une de mes attributions consistait à suivre l’évolution des constructions ou autres projets financés parle f.a.c. (fond d’aide et de coopération) ou le f.e.d. (fond européen de développement). descendant d’une longue lignée d’entrepreneurs ou de maîtres-maçons, j’ai toujours aimé me promener sur les chantiers et sur les échafaudages prenant plaisir à voir les bâtiments sortir de terre . cet aspect de mes fonctions m’attirait donc plus particulièrement . malheureusement il me fallait traiter avec trois ministères : santé, plan, equipement . pour la santé on me laissait agir à ma guise mais avec les deux autres je m’enlisais toujours dans un labyrinthe de tracasseries administratives . j’étais toujours reçu par un secrétaire général très aimable qui m’assurait qu’il n’y avait pas de problème puis confiait mon affaire à un chef de service . celui-ci s’empressait de me mettre en rapport avec son adjoint . et descendant ainsi la voie hiérarchique je tombais sur un brave homme sincèrement navré de ne pouvoir me satisfaire parce que, par exemple, il n’avait plus de « rhdoïd » à sa dispositi...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Premier métier : menuisier ébéniste

...t de porter notre embarcation pour la remettre à l’eau à l’avant du vapeur. la nuit, qui tombe très vite sous les tropiques, nous a surpris et c’est dans la pénombre que nous avons rejoint la maison. maman et claude, très inquiets, m’ont sévèrement grondé et claude a même menacé de brûler mon kayak. j’ai promis de ne plus être en retard et j’ai tenu parole par la suite. en fin d’année 1948, nous avons quitté bangui pour rejoindre carnot avec un car de la stock, grosse compagnie de transport de la capitale. nous nous sommes installés à wayombo (le nid de l’aigle, en langue baya) à dix kilomètres de carnot. c’est le lieu où mon père avait acheté une concession de cinquante hectares et fait construire une maison en torchis. claude a été embauché comme chef d’un chantier de prospection de diamant dans la société dulas frères de carnot. je suis resté avec ma mère et mes petits frères à wayombo pour diriger la plantation tandis que maman s’est occupée de l’instruction scolaire de bernard, car il n’y avait pas d’école primaire à carnot. c’est là, comme planteur de tabac, que j’ai exercé mon deuxième mé...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Troisième métier : mécanicien

...ité d'apprenti mécanicien avec un salaire de cinq mille francs par mois. cela me permettait de vivre en apprenant un métier très recherché en afrique à cette époque. mon chef d'atelier, monsieur brunat, ancien compagnon du tour de france, est très compétent dans tous les domaines de la mécanique. c'est un parisien gouailleur et blagueur, mais il est très pointilleux dans son métier. il s'est rendu compte rapidement que j'étais habile de mes mains et plein de bonne volonté aussi compléta-t-il mon instruction technique en me donnant tous les soirs des cours de théorie automobile. grâce à lui, j'ai progressé rapidement dans le métier et au bout de trois mois, il m'a confié le dépannage et l'entretien de tous les compresseurs, motopompes et groupes électrogènes à moteur thermique qui équipent les nombreux chantiers diamantifères disséminés dans la région de carnot. ma position de célibataire ne me posait pas de contrainte d'éloignement et les frais de déplacement doublaient mon salaire, alors que j'étais toujours logé et nourri gratuitement par les chefs de chantier que je venais dépanner. j'ai aménagé une camionnette dodge en atelier mobile, avec un établi et des casiers de rangement pour les pièces de rechange. je suis ainsi autonome pour me déplacer à ma guise. un jeune aide mécanicien noir, mamadou n'dia, m'aide pour le maniement des pièces lourdes et pour les nettoyages. mamadou est très gai et espiègle comme tous les indigènes de son âge, mais il est très fort pour ses quatorze ans. de descendance tchadienne, il est bien plus courageux que les bayas de la région et il est avide, lui aussi, d'apprendre ce métier....


5. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

...daniel chauvigné ⌘ cinquième métier : chef de chantier je suis allé voir ma mère et mes petits frères à bouar, elle était très contente de son travail dans la factorie de m. tatin et bernard faisait des progrès scolaires. le climat est clément sur ce haut plateau et les européens y vont souvent passer quelques jours pour se reposer et échapper à la canicule. claude venait de lui écrire pour lui dire qu'il s'était brûlé la jambe accidentellement, aussi j'ai décidé de partir immédiatement le voir à wayombo. il m'a raconté qu'en versant de l'essence dans le carburateur de la ford, il y eut un retour de flamme et en retirant le gobelet il s'est renverse de l'essence enflammée sur le mollet. comme seul remède il avait mis de l'huile sur la brûlure mais il a beaucoup de fièvre et souffre énormément. j'ai été chercher le médecin militaire de carnot qui, très soucieux, nous dit qu'il y avait un début de gangrène et qu'il fallait d'urgence désinfecter profondément la lésion. sans anesthésie, et avec une brosse de chiendent neuve et du savon de marseille il frotta la brûlure pour enlever la chair morte. claude grinça des dents, transpira mais supporta le supplice sans crier. puis le médecin badigeonna la plaie avec du mercurochrome et lui fit une piqûre de pénicilline. il dit alors à mon frère de rester allongé sous la moustiquaire pour que les mouches n'enveniment pas la plaie. il conclut en disant qu'il repasserait le lendemain et que si la fièvre dépassait 39° il se verrait contraint de l'emmener dans son dispensaire pour lui couper la jambe ! lorsqu'il est revenu la fièvre était tombée à 38°. il lui fit une autre piq...