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Vous recherchiez le terme suivant :champignons


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1. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...ère, entretiennent ce grand domaine. jean était un solide gaillard, très habile de ses mains. il s'occupe des jardins et des espaces verts. il excelle en charpenterie et en maçonnerie et trouve toujours une poutre à remplacer ou un crépi à refaire. il entretien aussi la vigne, fend et stocke le bois pour l'hiver et récolte le miel des quatre ruches qui sont à l'ombre du vieux brugnonier du pré haut. louise, petite, boulotte mais très alerte, fait la lessive de la famille et le ménage de la maison. elle s'affaire aussi de la basse-cour et trait les deux chèvres pour faire du fromage, qu'elle fait sécher entre deux feuilles de platane dans le grenier aéré de la remise. andré, leur fils unique, un peu plus âgé que claude, est notre compagnon de jeux et, ce fils de la terre, plein de bon sens et observateur, nous a fait découvrir bien des secrets des bois et des champs et leur faune variée. pendant les vacances, mes deux oncles viennent chasser et ramasser des champignons. ils nous ont initiés progressivement à ces loisirs qui, plus tard sont devenus notre passion. notre bonne et douce grand-mère, comblait avec tact et gentillesse l'absence de nos parents et notre tante malou, qui à trente quatre ans était toujours célibataire, avait un souci des convenances qui suppléait aisément l'autorité paternelle. ainsi, claude et moi n'avons plus le droit de parler en sango devant une tierce personne et elle nous a inculqué avec intransigeance tous les us et coutumes du savoir-vivre de la bourgeoisie. ce dressage fut vite assimilé, cependant il fallut, pour moi, moult claques et même parfois l'utilisation du fouet nègre pour suppléer la persuasion. ce fouet était une sorte de martinet à deux branches de peaux tressées, reliées à un manche en bois sculpté. c'était une copie des anciens fouets utilisés naguère par les négriers. après l'école communale où le maître maniait avec autant de dextérité la craie que la baguette de no...


2. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...entretien des véhicules stockés. mon prédécesseur avait porté une grande attention à l'entretien des véhicules mais il avait délaissé la comptabilité et le suivi des articles de dotation. mon premier travail fut donc de rattraper le retard accumulé dans ces domaines, puis j'ai réorganisé l'atelier et guidé mes personnels dans leur emploi. six mois plus tard, j'ai été désigné pour aller suivre, à l'école de bourges un stage de spécialisation sur char patton et sur char de dépannage m.74. cette spécialisation qui a durée deux mois m'a passionné car elle m'a apporté des connaissances élevées en mécanique, électricité et hydraulique. le 24 janvier 1959, ma famille s'est agrandie avec la naissance de notre fille edwige. serge a quatre ans et demi ; c'est le choix du roi et nous sommes très heureux. nous avons de nombreux amis et en plus des piques niques dans les forêts voisines, je passe mes loisirs à bricoler, pêcher la truite ou à ramasser des champignons. souvent nous allons passer le week-end chez mes beaux-parents à villerupt. je les aime beaucoup car ils me traitent comme un fils et ils remplacent efficacement mes parents disparus trop tôt. mon travail est agréable et entrecoupé d'activités sportives. je suis en effet capitaine de l'équipe de football de la compagnie et arbitre militaire de ce sport. a ce titre j'ai arbitré de nombreux matchs du tournoi des forces françaises en allemagne. en février 1960, je suis retourné à l'école du matériel pour y suivre le 2° degré de mécanicien auto-chars. ce stage est très compliqué mais très bien dispensé par des instructeurs de valeur. le logement est vétuste, il n'y a pas d'eau chaude dans les lavabos et pas de douche. il fait très froid et nous sommes rationnés en combustible si bien que certains font des " commandos " la nuit pour aller " récupérer " du charbon dans l'enclos grillagé, après avoir fabriqué un passe pour ouvrir la porte d'accès... toute...


3. Claude 🎓 La résistance du Père Fauchereau

...e fauchereau se contentait-il de caresses, taillant avec modération, liant avec un tendre soin, et ne binait qu'avec prudence sans trop férir. mêmes les sarments entassés par petits paquets et ramenés sous le hangar à outils attestaient le soin particulier que le vigneron apportait à cette vigne. ce petit travail était une œuvre de foi et de compassion, car il faudrait irrévocablement, tôt ou tard, arracher et replanter. grand-mère et le père fauchereau n'en parlaient pas; pour eux, c'était déjà dans l'éternité. le père fauchereau descendait souvent à la maison. un petit verre. quelques observations glanées au cours de la journée - une nouvelle coupe de bois, la construction du nouveau château d'eau, l'enterrement de la fille réaumure, un chevreuil évidemment égaré -. quelquefois, il apportait des champignons récoltés au passage, et nous mettait en garde contre les vipères qui ne manquaient pas parmi les roches ou qui se prélassaient sur la crête des murettes. quel brave homme ! grand-mère lui demandait des nouvelles de sa bru et de son fils en apprentissage aux p.t.t. et ils parlaient aussi un peu du temps, d'anatole (le mulet) qui tirait ou d'une ordonnance municipale nouvelle. mais par dessus tout, c'était la présence proche et si lointaine de nos parents en afrique centrale qui créait un lien mystérieux entre eux. lien qu'une grande panoplie de sagaies, arcs pygmées et sabres touaregs, là dans le couloir, rendait plus tangible encore. et le petit crocodile empaillé qui surmontait cet assemblage exotique ne pouvait qu'accentuer encore la mystique que le père fauchereau et la famille partageaient secrètement. enfin, après quelques moments et la journée tirant le ...


4. Claude 🎓 Monsieur Maurice

...our fêter l'événement, il offrit le repas de midi alors qu'ils se rendaient de vivonne à sansay. le père accepta de bon cœur et ils firent donc halte à coulignan. a la taverne d'or où ils dégustèrent la fameuse omelette de la mère théaut. l'omelette de coulignan, c'est une spécialité renommée à la ronde. question d'herbes et de grain. oui, le grain que picorent les poules. c'est bien connu. le festin, car c'en fut un, donna l'essor, l'excuse à d'autres dégustations par la suite. en effet, non seulement devaient-ils revenir à coulignan mais ils prirent l'habitude d'élargir le champ de leurs "activités clandestines" comme se plaisait à dire le père avec humour. ils se régalèrent de volaille à bressuire et de lièvre en saison, de petit salé dans la région de niort, de sauté de champignons à chasseneuil, de fritures à ligugé et partout de chabichou, pot de caillé, fromage blanc, et caetera ! sans oublier de bonnes rasades de muscadet de clisson ou de saint léger de montbaillais. et de piquette ! tout de même, ces jouissances terrestres et leur coût finirent par alarmer le père qui s'en ouvrit bientôt à maurice reitel : - "monsieur maurice, vraiment, je ne puis plus accepter. vous allez vous ruiner et la banque de france, elle-même, ..." mais celui-ci d'interrompre : - "mon père, la banque de france peut être en faillite, mais moi je possède l'or du rhin." le père partit d'un éclat de rire : "très bon ! très bon ! vous avez vraiment le sens de l'humour."et il riait à pleines dents. "mais, vraiment, vous ne devriez pas ..." maurice reitel avait alors révélé au père, en toute confidence, qu'il bén&eac...


5. Claude 🎓 Janine Métanet

...claude 🎓 janine métanet il n'y avait que le ruisseau entre janine et nous, et même la différence d'âge ne pouvait l'empêcher de sauter le valais pour venir nous rejoindre après l'école ou en fin de semaine. gabriel, mon jeune frère, l'appelait : "eh, la janine ! tu viens ?" et nous allions ensemble traire la chèvre, préparer la pâtée aux canards avec des orties et du son et relever les œufs. ou bien, en automne, nous fagotions du bois dans la petite forêt en menant grand bruit pour effrayer les vipères. les lendemains de pluie, nous allions ramasser des champignons roses dans le pré; de grands paniers de champignons roses que grand-mère et la fermière mettaient en bouteilles ou enfilaient sur des fils à sécher dans le grenier, côte à côte avec les sacs de tilleul et les oignons. en hiver, ce n'est pas gai chez nous. il ne fait pas très froid mais le temps grisouille et l'humidité vous entre dans la peau jusqu'aux os. alors nous rentrions à la maison et lisions. janine adorait les images. toutes sortes d'images : (soldats de l'empire, palmiers sous les tropiques, l'exposition de 1900) que les grands-parents avaient collées dans de gros albums à charnière argentées. le printemps nous retrouvait au grand air et nous courions souvent jusqu'à la fontaine sourrée pour y cueillir du cresson frais. ah, j'allais oublier la pêche aux gardons. janine n'avait pas son pareil pour la pêche aux gardons ! nous partions, et parfois dédé se joignait à nous, avec nos gaules et nos épuisettes, un sceau pour les poissons, un autre pour les vers et des tartines pour calmer nos appétits. une tartine sur l'herbe, c'est autre chose que sur la table de la cuisine ! et nous avions le soleil pour complice. donc, janine avait la main pou...