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1. À la guerre ⚔️ 1942 Le petit garçon juif

...À la guerre ⚔️ 1942 le petit garçon juif a paris, sous l'occupation, mes grands-parents habitaient le viie arrondissement avec leurs deux enfants nés en 1926 et 1927. mon grand-père, henry bayle, travaillait à la banque de l'afrique occidentale (la bao). un jour, un de ses jeunes collègues frappe à sa porte : il est juif, ses parents viennent d'être arrêtés, il va prendre le maquis, et confie son jeune frère à ma famille. il viendra le rechercher quand il aura pu s'organiser. le jeune garçon, de l'âge de mon oncle, va vivre avec notre famille pendant plusieurs semaines. ma grand-mère lui a demandé de répondre au nom de robert, comme mon oncle, pour rester discret et éviter de prononcer un prénom un peu trop marqué pour l'époque. quand elle appelle un "robert", il y en a deux qui viennent ... les gamins s'entendent bien, surtout pour les bêtises. la seule anecdote qui ait traversé le temps est celle-ci. ma grand-mère fait la queue devant la boucherie. l'attente peut durer 3 ou 4 heures, sans être certain d'obtenir quoi que ce soit, même avec les tickets de rationnement. les garçons, qui l'ont accompagnée, passent le temps en détachant du mur de la boucherie les petits carreaux de mosaïque rose. la bouchère s'en aperçoit et gronde. un soldat allemand qui surveille la file s'approche. les garnements se calment, mais ma grand-mère a eu la peur de sa vie. puis un jour, au bout de quelques semaines, on frappe à la porte de l'appartement. un jeune homme inconnu dit qu'il vient de la part du grand frère pour chercher le petit et le conduire en sécurité. c'est tout ce que j'en sais : pas de nom, pas de date et jamai...


2. À la guerre ⚔️ 1944 Bulletin du curé de Sainte-Clothilde

...s" du "fronte popular". le péril est partout. ainsi s'achève la journée du 23. celle du jeudi 24 verra se continuer des scènes d'horreur. et le ciel est si bleu, le soleil si brillant ! que dieu est bon et que l'homme est méchant. nous prions sans relâche ... quel excitant à la ferveur que l'imminence du danger. de tous côtés, l'on nous dit que la résistance est à bout, non pas de courage, certes, mais de munitions. alors ? mon dieu, envoyez-nous du secours ! la soirée s'achève et torturés d'angoisse, nous nous dirigeons vers le dortoir... comment espérer le repos, alors que la fusillade crépite à deux pas ? tout à coup, vers 10 heures 1/2, une rumeur plus puissante que le bruit des armes envahit les rues, les cours, les immeubles ... la radio clame à tous les échos : "les américains a l’hôtel de ville ! " annotation de ginette bayle : c'est le jour où j'ai été chercher une carte d'alimentation en face de l'hôtel de ville. je ne l'ai pas eue, car la bataille f.f.i. - allemands a commencé. mais les américains n'étaient pas là. signé éna malgré le danger toujours pressant, la foule se précipite dans les rues : la marseillaise éclate, triomphale, interrompue ici par les coups de feu, elle reprend plus loin avec plus d'élan bientôt couverte par les sonneries des cloches. tous les clochers parisiens, alertés, se répondent : "ding ! dong ! gloire à dieu ! ding ! dong paris libéré !" plus de vingt coups de téléphone adjurent monsieur le curé de sonner encore, de sonner plus fort... la nuit, la première nuit de la libération, toute frémissante, crépitante de mitraille - car on se bat encore - nuit blanche et nuit rouge, nuit glorieuse...


3. À la guerre ⚔️ 1945 Ginette Bayle raconte la fête de la Victoire

...À la guerre ⚔️ 1945 ginette bayle raconte la fête de la victoire enfin l'allemagne a capitulé, enfin ce sera bientôt la paix. ici, bien que depuis des semaines, nous l'attendions impatiemment, elle a été partout une explosion de joie. mais ce n'est pas la même joie qu'à notre libération. a ce moment-là, nous ne voyions qu'une chose : nous étions libérés, les allemands étaient refoulés, nous n'avions plus à les coudoyer. c'était égoïste au fond, mais si naturel ! nous étions préparés à la victoire et alors nous pensons à tous les français qui ne reviendront pas, à tous ceux qui ont souffert et qui sont morts afin que la victoire puisse être assurée. ce soir-là, les rues, les monuments sont éclairés. j'ai donc été avec mes parents et mon frère visiter paris illuminé. depuis 5 ans, nous marchions dans le noir, tâtonnant les trottoirs, butant contre les bancs, et, tout à coup, on voit clair. malgré la voûte noire des cieux, les arbres, les maisons se détachent à la lueur des boules jaunes des lampadaires. nous nous sommes donc dirigés vers l'hôtel des invalides. Éclairé par des phares, il se découpe tout blanc sur le ciel foncé. et je m'aperçois que jamais je ne l'avais bien vu et que ce monument est splendide. du pont des invalides, nous admirons le bouquet d'un feu d'artifice partant du ministère de la guerre. espacées de quelques minutes, les fusées éclairantes nous éblouissent : des vertes, des bleues, des rouges, des jaunes fusent de partout, de la seine,de la concorde, de l'Étoile, du palais de chaillot, du carrousel. dans le ciel, deux phares forment un v immense. nous voilà enfin à la concorde. les fontaines blanches d'écume sont admirées, la foule circule avec peine sur la chaussée, les voitures sont bloquées, les jeeps passent sur les trottoirs. chaque statue porte dans sa large jupe un essaim de parisiens. inutile de vouloir aller à la madeleine, c'est pratiquement impossible. nous prenon...