Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :barrage


Page 6 - 10 sur un total de 11 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


6. À la guerre ⚔️ 1940 La campagne des Flandres du lieutenant Louis Bourlaud

...fantaisiste et des renseignements supplémentaires auraient été demandés. quand le tir de concentration a été déclenché, c'était déjà trop tard. vers 15h ordre est donné de nous replier ; le lieutenant courtin serait venu au pc du régiment pour l'informer qu'il n'y avait plus de fantassins devant les batteries. heureusement pour elles, les chars allemands qui se dirigeaient vers elles dévient nettement sur la gauche ce qui permet aux batteries de dégager ; rien ne les empêchaient d’aller sur nous. le village de herlies a souffert du bombardement, 3 obus ont traversés la clocher de l'église dont une partie est à terre. les avions d'observation allemands sont toujours là, nous n’y prenons même plus garde et pourtant ils exécutent leur travail, car un carrefour que la 14e batterie doit traverser est soumis à un tir de barrage ; la 14e batterie évite le carrefour en coupant à travers champ et emprunte une route bien ombragée qui longe le canal ; à peine la batterie a-t-elle fait quelques mètres qu'un nouveau bombardement s'effectue, le tir est un peu long de 30 mètres, pour peu que les allemands s'en rendent compte et raccourcissent, le tir sera au but ; les chevaux en main, la batterie attend que cela cesse. le bombardement terminé, la 14e batterie reprend sa marche en direction d'englos près de lille où elle doit cantonner. la route est encombrée par toutes les unités qui se replient ; des hommes de toutes armes s'arrêtent ou dépassent la batterie, des autos s'intercalent entre les pièces attelées des artilleurs contribuant ainsi à accroître l'embouteillage qui devient tel que la colonne est obligée de s'arrêter. itinéraire de herlies à englos le 28 mai 19...


7. Claude 🎓 Charlu

...a fille chez les cannibales ... mais non, son écriture n'avait subi aucun changement, le g gracieux et le d à la veille mode ... aucune faute d'orthographe et "soyez studieux pour chers parents" à la fin ... non, elle ne dérivait pas. et robert venait lui aussi de recevoir une lettre de sa mère, sa mère qui n'écrivait jamais, jamais, jamais ! ou bien tout le village était la proie d'une hallucination collective ! vous pouvez bien comprendre comme nous étions pressés de rentrer au village le prochain dimanche pour en savoir un peu plus et nous assurer des faits. un cas d'erreur d'identité par les temps qui courraient n'était pas à écarter. cependant, grand-mère ... elle avait vu 14-18, le rif, la crise ... elle n'était pas femme à perdre la tête. et, de la gare où elle était venue à notre rencontre jusqu'à la maison, subit un tir de barrage de questions auxquelles elle répondait le mieux possible sans se couper ou se contredire et terminant du reste chaque réponse par "c'était charlu !" (vous vous souvenez celui-là qui terminait de même ses discours : "il faut détruire babylone !" (ou carthage ou cipangu, enfin une idée fixe ...). dès le dîner (sept heures précises, été comme hiver) avalé, serviettes pliées et chaises repoussées sous la table, nous filions chez dédé, le seul camarade vétéran de l'ecole communale qui nous donnerait la vrai vérité avec tous les détails. la vraie vérité ! et quels détails ! non seulement charlu s'était engagé dans la jeunesse du maréchal mais il avait été présenté, lui charlu, au maréchal en personne à vichy ! et que le maréchal lui avait serr&eacu...


8. Claude 🎓 La résistance du Père Fauchereau

... rochelle. mais en général, il continuait directement son inspection, de vignoble en vignoble - blin, gaigne, guérin, la veuve bourseau - jusqu'au petit domaine de grand-mère en fin de périple. les vignes de blin et de gaigne ne réclamaient guère de besogne, le marchand de bœufs et le métayer chargeant leurs fils du gros ouvrage, aussi suffisait-il au père fauchereau d'émettre un avis pour qu'il soit aussitôt entendu avec déférence. la treille guérin, par contre, exigeait des soins. là, le vigneron se livrait à une vraie bataille contre la nature. et contre l'opiniâtreté du tavernier, près de ses sous, qui se montrait "d'une négligence inexcusable" ne voulant point consentir à drainer son terrain une fois pour toutes et préfèrent procéder chaque averse à des travaux dérisoires de rigoles et menus barrages qu'il confiait à son garçon-laveur, tout heureux de se libérer ainsi un moment du café. sans doute aussi, de se libérer des admonestations constantes de la patronne qui n'était pas facile ! mai revenons à cette diable de treille : sertie entre trois murettes branlantes et un talus couvert de ronces, elle donnait miraculeusement le seul muscat de la commune, un vin doux et haut en couleur qui vous râpait la langue; et c'était pour cela que, de son côté, le père fauchereau s'obstinait à vouloir convertir guérin. et puis, guérin, c'était le copain de 14-18. le vignoble de la veuve bourseau, au dessus de la voie du chemin de fer, fructifiait sans effort. deux ou trois hectares ? moins ? je ne sais plus tant les années vous déforment la mémoire ! ce que je sais, c'est qu'un journalier venait de temps à autre couper les herbes autour des ruches alig...


9. Claude 🎓 Julot

...is affichait le sourire de celui qui est dans le secret des dieux ... ainsi, chaque soir, se faisait et se défaisait la stratégie alliée à laquelle les avocats du diable apportaient la réponse allemande. ceux-ci avançaient l'emploi de troupes aéroportées, ceux-là répliquaient par les armes modernes de puissance inouïe; d'autres basaient leurs hypothèse sur des faits politiques et on remontait invariablement par la chaîne des si et des mais jusqu'à clémenceau, foch ou raspoutine ! julot écoutait, un peu absent, et ne prenait qu'une part très prudente à ces débats cosmiques. son sujet préféré, celui qui semblait alors lui tenir le plus à cœur : la pêche. c'est que julot était un pêcheur enragé et aventureux. ne venait-il pas de remonter la rivière, entre les collines des pontins, jusqu'au barrage de la laiterie ! une longue marche ! il en avait ramené de beaux gardons et même des tanches. - "eh, julot ! les tanches ... ça vient du bassin ..." - "non, non" répliquait julot bon enfant, "ça vient tout droit de chez le marchand !" - "ah, sacré julot ! l'est cachottier !" mais vraiment, julot les avait prises dans une petite mare, un restant d'hiver au milieu de la plaine, qui se rétrécissait à cet endroit. cependant, cette petite renommée ne lui déplaisait pas et il s'accommodait fort bien des gentilles railleries. on lui avait demandé ses secrets, les endroits privilégiés, vers ou mouches artificielles. il répondait gentiment et était devenu presque loquace ! un soir, il avait offert à paul, les fils du bistroquet, de l'emmener à la pêche le lendemain. julot et le gosse partirent donc par la "route falaise" qui surplombait la vallée ...


10. Claude 🎓 La grande alliance

... pas moins à faire le siège du bastion familial. - "tante mado, la russie, c'est trente fois plus grand que la france ..." - " ... et plein d'ours ... laissez les russes chez eux et nous nous en porterons que mieux. et ça suffit !" mais ça ne suffisait pas. nous poursuivions : - "tante, il nous faut un drapeau russe. qu'est-ce que diront les autres ?" - "quels autres ?" s'aventura l'oncle. - "eh bien quoi ! les gens du village ..." et, en même temps, je sentais que ma réponse était une erreur tactique ..." et puis, c'est pas juste." mais déjà tous les trois, grand-mère sur un ton mineur pourtant : - "les gens du village ! grand dieu ! que peut nous importer ce que diront ou ne diront pas les gens du village. ici, c'est la maison de la famille et il n'y aura jamais de communiste dans la famille ... famille catholique ... famille sensée ... votre grand-père, vos parents ..." un véritable barrage ! toute la grosse artillerie tonnait. cependant, nous ne cédions pas de terrain et l'avalanche se perdit dans notre obstination sourde qui reprit rapidement le dessus. - "non, bien sûr ! il n'y aura jamais de communistes à la maison, dans la famille, mais c'est tout de même juste qu'on ait un drapeau russe aussi. cela ne veut pas dire qu'on est communiste ..." - "ça vous déforme le cerveau, le lycée !" interjeta la tante, "vous apprenez beaucoup de choses sans rien comprendre ! vos profs doivent vous bourrez le crâne de propagande !" alors là, elle nous attaquait, la tante, au point faible de la cuirasse . nos profs et nos classes formaient un univers sacré, le nôtre, intouchable, notre monde à nous et nous ne pouvions tolérer qu'on y touchât. soupe au lait ! on me disait toujours que j'étais une soupe au lait ! je bondis : - "justement, tante mado, justement ! c'est notre pion...