Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :î


Page 1 - 5 sur un total de 51 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


1. Recherches généalogiques 🔎 Souvenirs de famille par Jacques Bourlaud

... un véritable folklore, un éventail de légendes plus ou moins contrôlées où tous les genres de l'expression orale étaient représentés : depuis la fière réplique de l'arrière-grand-mère aux prussiens en 1870 jusqu'aux stratagèmes de l'oncle gustave pour tromper la vigilance de son adjudant en passant par les innombrables mots d'enfant qui flattaient l'orgueil des parents et les frasques du cousin gaston que l'on évoquait en termes voilés accompagnés de clins d'oeil complices. comme toutes les autres, ma famille a conservé la mémoire de faits et gestes du passé qui ont acquis, pour elle, une célérité relative. mais cette mémoire s'émousse et s'est pourquoi j'ai décidé de noter par écrit ce dont je me souviens moi-même. en toute honnêteté, ces mésaventures familiales n'offrent qu'un intérêt très limité et bien peu d'entre elles ne mériteraient de passer à la postérité. toutefois, elles ont l'avantage de faire réapparaître à mes yeux tout un cortège de gens que j'ai aimés et qui ont entouré mes jeunes années, soit qu'ils aient été les héros d'histoires diverses, plaisantes ou non, soit qu'ils aient transmis des faits plus anciens. ainsi, ma grand-mère maternelle avait-elle, un jour, découvert son fils âgé de quatre à cinq ans à quatre pattes sur la table de la cuisine et trempant ses petits doigts dans un plat de haricots dans l'espoir d'y pêcher l'oignon que l'on avait fait cuire avec. j'ai bien entendu cette histoire une dizaine de fois et j'avoue qu'elle est d'une banalité navrante ... mais, lorsque ma grand-mère la racontait, ce n'était plus la veille dame de soixante-quinze ans que j'avais devant moi; c'était la jeune maman fière de son fils premier-né ... ses yeux bleus brillaient d'un éclat radieux en revoyant la scène et, bientôt, apparaissaient des larmes d'attendrissement. c'est pour retrouver ce regard, et bien d'autres regards...


2. Recherches généalogiques 🔎 Nos Bourlaud jusqu'au XVIIIe siècle

...recherches généalogiques 🔎 nos bourlaud jusqu'au xviiie siècle par jacques bourlaudgrâce à l'etat civil il est relativement facile de remonter le cours de sa lignée jusqu'à la révolution. au delà de cette période, c'est beaucoup plus délicat. cependant, avec un peu de méthode, beaucoup de patience, du temps et le concours de certains hasards heureux, on parvient à identifier quelques personnes ayant vécu au xviii° ou au xvii° siècle. mais ces "résurrections" n'apportent pas grand chose au folklore familial. tout juste un nom et une date; et encore, bien souvent, celle-ci ne correspond ni à la naissance, ni à la mort. parfois, l'indication d'un métier exercé apparaît, ce qui apporte une toute petite lueur. gaudin, époux de gilette dupuis, maître cordonnier à sanxay et contemporain de louis xiii ne nous est connu que par un acte notarié mentionnant qu'il avait acheté en 1637, près de l'église de son village, une maison qui tient encore debout. philippe delavault, un marchand drapier à lusignan, nous a laissé un livre journalier de comptes étalés sur deux ou trois années aux alentours de 1770. avec un peu d'imagination, il est possible de cerner sa personnalité et de faire revivre son activité professionnelle. mais, à ma connaissance, aucun de ses descendants n'a transmis de détails précis ni d'anecdotes à son sujet. il faut attendre 1789 - une date dont on parle de temps en temps pour voir la tradition familiale une aïeule en marge d'un événement historique. marie laguillon était parisienne. j'ai déjà dit que les garçons, autrefois, épousaient des filles de leur région. françois bouchet, mon arrière-grand-père, est justement "l'exception qui confirme la règle". compagnon menuisier, il avait quitté son village natal de châtain - aux confins du poitou et du limousin - pour entreprendre son tour de france. ce qui l'avait mené à paris où il avait fondé, sous le second empire, une entreprise de menuiseri...


3. Recherches généalogiques 🔎 La branche Bourlaud au XIXe siècle

..., près de marçay, par sa sœur, à peine plus âgée que lui et qui, si je m'en rapporte à ce qui m'a été dit, ne devait pas avoir un caractère très agréable. suivant la tradition familiale, il se fit maçon; ce qui lui permit de vivre tant bien que mal. mais, beau garçon, il eut le bonheur de plaire à madeleine capillon. madeleine capillon était une jolie fille portant fièrement la coiffe de coulombiers où son père exerçait la profession de boulanger. la boulangère a des écus, dit la chanson. la dot de madeleine apporta donc un sérieux appui à l'ardeur au travail, à la compétence et à l'esprit d'organisation de françois. abandonnant son activité d'artisan villageois, il fonda en association avec son jeune frère louis - qui avait lui aussi épousé une fille de boulanger - une entreprise à poitiers qui devint, au bout de quelques années, une des plus importante de la ville. ceux de ma génération, même les plus âgés, n'ont pas pu connaître leur arrière-grand-père. en revanche, ils ont beaucoup entendu parler de lui par marie bouchet, sa belle fille, gabriel bourlaud, mon père, ainsi qu'yvonne et jeanne, mes deux tantes. leurs témoignages étaient concordants; ils ne parlaient de françois qu'avec amour filial, beaucoup de respect et même de vénération. il a laissé une réputation d'homme intègre. ses ouvriers le regardaient avec déférence et ses collègues ont eu suffisamment de considération à son égard pour l'élire président du conseil des prud'hommes. son sens social était assez développé pour l'époque. n'avait-il pas versé une grosse somme - tout l'argent dont il disposait, quitte à repartir à zéro - aux familles de trois terrassiers victimes d'un éboulement. il avait également acheté ou construit, à proximité de son entrepôt, des petites maisons où, moyennant un loyer très modique, il logeait son personnel. plus tard, avec l'appui de la législation, les lo...


4. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

...i en découlent. il a donc bien fallu que la famille s'empresse de me les rappeler, ces devoirs. d'abord courir dans la rue n'était vraiment pas apprécié. si on courait, on s'échauffait et on transpirait ; ensuite on subissait un refroidissement brutal et c'était la porte ouverte à toutes les maladies...on me citait l'histoire de mon frère louis qui était revenu du lycée en courant et en transpirant si abondamment que l'on disait qu'il était «en nage». en rentrant il s'était précipité sur un grand verre d'eau froide... résultat : une «fluxion de poitrine»... et puis, si on court, on n'a pas le temps de faire attention à son chemin ; on peut tomber mais surtout bousculer des passants ou encore descendre du trottoir sans regarder derrière soi et se faire accrocher par une bicyclette ou une auto.enfin, ne pas oublier que j'habitais «rue de la tranchée» et ne pas vouloir imiter les garnements de «la tranchée» qui, eux, ne se gênaient pas pour courir... (il me paraît utile d'expliquer qu'en ces temps où subsistaient encore quelques vestiges de l'esprit du xixe siècle, les «bourgeois» qui habitaient avant la grille d'entrée latérale du parc de blossac estimaient qu'ils étaient «rue de la tranchée», alors que les derniers numéros de la rue où s'entassaient des familles plus modestes étaient désignés sous la dénomination de «la tranchée». dans les années quatre-vingts, deux de mes enfants ont loué un appartement très agréable dans «la tranchée» ; c'était, heureusement, après la mort de leur grand-mère...). la course était tolérée sur de courtes distances pour rattraper un camarade ou si on avait peur d'être en retard. mais cette dernière éventualité n'avait aucune raison d'être puisque l'on me laissait sortir de la maison suffisamment tôt pour ne pas avoir à me presser.deuxième recommandation, encore plus importante : il fallait ne pas oublier de saluer les gens que je connaissais, me montrer bien poli en s...


5. Jacques Bourlaud 🩺 Fantaisies au long cours d'une carrière

...jacques bourlaud 🩺 fantaisies au long cours d'une carrière les gens qui ont réussi à s’évader du cycle infernal « mÉtro-boulot-dodo » ou, tout au moins, qui ont eu la possibilité d’élargir et d’orienter différemment les aspects de ce cycle sont très souvent tentés de rassembler leurs souvenirs. j’ai voulu en faire autant. il me semble avoir lu quelque-part que ceux qui écrivent leurs mémoires ne le font que pour se vanter ou se justifier. pourquoi me vanter ? je n’ai fait qu’exercer mon métier d’une façon aussi correcte, à ce qu’il me paraît, que me le permettaient mes compétences, les circonstances et les moyens mis à ma disposition. de quoi me justifier ? j’ai certainement fait du mal. quel médecin peut affirmer n’avoir jamais commis de fautes ? celles dont je me suis aperçues restent gravées sur ma conscience comme autant de cicatrices indélébiles. pour celles qui ont échappé à mon auto-critique, que l’on veuille bien me pardonner car elles n’ont pas été faites de propos délibéré.je n’écris pas non plus pour exalter l’œuvre accomplie depuis plus d’un siècle par le service de santé des troupes de marine. d’autres, plus compétents ou plus documentés que moi s’en sont chargés. et s’il reste sur ce point encore beaucoup de choses à dire ou à faire connaître, je ne doute pas qu’un jour ou l’autre l’un d’entre nous saura les exprimer. j’écris tout simplement pour mon plaisir. comme j’estime qu’il faut être sérieux sans jamais se prendre soi-même au sérieux, j’ai décidé de ne pas tenir de doctes propos ni d’évoquer de trop nobles sentiments. je me suis contenté de choisir dans mon passé quelques anecdotes qui peuvent prêter à sourire. je sais bien que la vie ne nous offre pas toujours un visage souriant et, comme les autres, j’ai connu des moments pénibles, des deuils et des chagrins. j’ai eu des désillusions, j’ai subi des injustices et j’ai ap...